RIBECOURT LA TOUR

RIBECOURT LA TOUR

Le souterrain refuge de Ribecourt fait partie des rares exceptions qui font de ce réseau non pas une Muche mais une carrière aménagée refuge. Il existe, à notre connaissance que trois réseaux similaires dans les trois départements. Il fait donc partie de ces refuges qui ont été exclusivement aménagés dans la structure de travées de carrière. Tout comme Quéant ou Rumilly, deux réseaux assez peu éloignés, des murs de pierres maçonnées viennent clore des galeries de carrière, maintenir des remblais. Les cellules ainsi définies sont alors parfaitement adaptées à l'usage d'habitation ou de stabulation. Tout comme dans les Muches, qui rappelons le sont creusées exclusivement à une fin de refuge,

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les chambres sont aménagées pour recevoir animaux et villageois. Nous remarquerons dans cette carrière aménagée que des portes en bois ont fermé les chambres. Les traces de poteaux de montant et de linteaux sont encore très visible, ainsi que des séparations ou cloisons, malgré les destructions plus récentes liées aux conflits du XXe siècle. Tout comme à Rumilly ou Quéant, des auges ont été taillées dans la roche, dans les piliers. Ces aménagements monolithes attestent encore une fois la présence d'animaux dans ce réseau. De plus les types d'auges sont ici bien marqués. De ce fait il est visible que des bovins et des ovins ont été descendus simultanément.

Le refuge est alors niché au coeur d'une vaste carrière souterraine. Le labyrinthe de galerie offrant un espace suffisant pour organiser le

village souterrain. Les zones les plus périphériques sont très peu praticable en raison du stockage des déblais. La carrière s'étend néanmoins bien au delà vers des zones qui sont encore telles qu'elles étaient avant l'utilisation en refuge.

L'histoire de ce réseau est mouvementé. Réutilisé durant la première guerre mondiale, les corridors de salles ont été élargis, détruits. La rue est elle-même très abîmée par le "nettoyage" et les aménagements des troupes. De plus les services du SDICS ont réalisé plusieurs remblaiements préventifs pour sécuriser la zone. Le réseau qui subsiste aujourd'hui n'est alors plus qu'une fraction du refuge originel.