ERCHES
Il ne reste pas grand chose de la Muche de Erches. Ce souterrain, occupé en 1915 par les troupes allemandes ne comporte plus que 12 salles. Le croquis dessiné en 1916 en comportait à peine plus. C'est de multiples coulées d'argile qui affectent le réseau. Ainsi, la boue envahie petit à petit le souterrain, condamnant l'accès aux galeries et salles supplémentaires.
Visuellement cette muche est très différentes des autres. Elle est creusée à faible profondeur (9m) dans une marne très microfragmentée. Les carriers ont dû travailler finement en voûtant tout le réseau
C'est ce qui donne cet aspect soigné à la structure et lui apporte une solidité exemplaire. Ainsi, il n'y a presque pas d'angles saillants, tout est en rondeur.
La rue, effondrée vers l'église, dessert quelques salles au gabarit défini. Les cellules ont toutes un plan carré de 3m ou de 4m de côté. Hormis une grande salle décrite par Fourdrin mais plus visible aujourd'hui qui faisait 11m sur 3m, toutes les autres suivent rigoureusement ce plan.
Nous noterons de très belles niches de bonne tailles, 70cm environ de profondeur sur la largeur de la salle, trace de la vie souterraine du XVIIe siècle.
De nombreuses encoches attestent aussi la présence de râteliers et d'auges. A la technique soignée cette muche possède aussi quelques cheminées et un puits à eau à l'extrême nord.
Nous signalerons la présence de caves et de silos dont il ne reste plus que des traces aujourd'hui.
La muche de Erches est atypique. Elle montre parfaitement une adaptation locale du concept des souterrains refuges. Malheureusement, les pluies dilluviennes de janvier 2001 ont eu raison de cet ouvrage qui s'est effondrée en grande partie. Cette muche, condamnée, présente des dangers sérieux de stabilité, pour toute visite, mais aussi pour la surface.
