HIERMONT
Probablement un des plus connu de Picardie, ce réseau s'étend sous le village en direction d'Auxi le Château et vers la motte féodale encore visible en surface. C'est sa magnifique descente appareillée à redans qui contribue à la beauté du site.
Vaste souterrain de 68 chambres, il comprend habitats et stabulations pour bovins et ovins. De nombreuses traces d'auges et râteliers marquent encore l'occupation animale dans ce site. Ces cellules sont distribuées le long de deux rues longues d'un centaine de mètre.
La rue gauche ou rue "bossue" se termine alors par une cheminée d'aérage. Tandis que la rue droite finit par deux salles au bout de plus de 120m de parcours.
D'après le texte de l'abbé Godet, toutes les salles fermaient par une clé. Nous trouvons encore 400 ans après la trace de chaque porte qui fermait la cellule sur la rue. Ce souterrain, creusé entre 1647 et .48 est globalement bien conservé, mais souffre de phénomènes karstiques liés à la craie. Ainsi, l'argile, provenant de cheminées de décalcification, envahie peu à peu la Muche. De plus quelques toits s'effondrent sous l'action des vibrations venant de la route départementale.
Comme nous pouvons le voir sur les photos, la circulation est aisé, les galeries font 1,10m de large pour 2m de hauteur. On remarquera le soin apporté au voûtement de la rue. Ce qui garantit la stabilité de l'ensemble.
Une particularité notable est une salle dite de réunion, de forme circulaire. On y trouve une banquette ainsi que de nombreux grafiti de tous les ages. Enfin, nous noterons que ce réseau a été utilisé par les villageois jusqu'à la seconde guerre mondiale, pendant laquelle une sortie de secours sera aménagée au sud.
