LAWARDE MAUGER
Comme toutes les muches situées le plus au sud de la zone de conflit, celle de Lawarde est particulière au niveau de sa structure. On retrouve deux rues articulées à la perpendiculaire. Les salles sont moins bien définies que dans les muches du Ponthieu et adoptent souvent un plan rectangulaire allongé. Nous ne trouverons pas de salles doubles et les aménagements sont pauvres.
L'accès à cette muche, bien qu'incomplet, ne ressemble à aucun autre. En effet, c'est un couloir de brique qui conduit jusqu'au village souterrain. Il semble que l'entrée était dans une structure aujourd'hui disparue.
La tradition rapporte qu'il existait des fours à chaux à l'emplacement actuel de l'accès à la Muche. Ceci est plausible, car c'est une configuration identique qui a été trouvée à Maison Roland, le four ayant une utilité certaine tout en étant un prétexte efficace au creusement de galeries.
De plus, le souterrain est situé au lieu dit "le fort" qui est une place circulaire, bordée d'une levée de terre et d'un fossé. S'agit-il d'une ancienne place forte ? Pourquoi ne pas avoir creusé le réseau sous l'église ? Il semble qu'il y avait soit un bâtiment important encore existant à cette place, ou une structure souterraine préexistante.
Ce qui correspond à la tradition qui veut qu'une partie importante du réseau ait disparue après effondrement.
A ce sujet, il faut souligner que la rue sud, s'est effondrée sur plus de la moitié de sa longueur. Les salles à l'ouest étant soit effondrées, soit inaccessibles. Cet effondrement contemporain de l'utilisation du réseau a obligé les carriers à recreuser une rue à travers les salles. Des murs appareillés de craie viendrons occulter les cellules sur la nouvelle rue.
De dimensions avantageuses, cette muche est unique de par sa structure interne liée à l'éloignement de la zone de frontière.